dimanche 5 décembre 2010
SHIN GHI TAI
CODE D'HONNEUR ET DE MORAL
TRADITIONNEL DU COLLEGE NATIONAL DES CEINTURES
NOIRES DE FRANCE
(BUSHIDO)
Le grade, en judo, représente une triple valeur SHIN (valeur morale, esprit, caractère), GHI (valeur technique), TAI (valeur corporelle). Cette triple valeur peut exister, pour chaque pratiquant, en proportion variable selon l'âge, la santé, le sexe.
La valeur SHIN domine et commande les autres. Un pratiquant sans valeur SHIN, et qui posséderait seulement les deux autres, serait un être dangereux et nuisible pour tous, et finalement pour lui-même. GHI gouverne TAI et oriente ou compense la valeur physique. La ceinture noire suppose un développement suffisant de : SHIN - GHI - TAI et une connaissance satisfaisante des deux principes de base du judo SEIRYOKU ZEN YO (utilisation efficace de l'énergie), JITA KYOEI (entraide et prospérité mutuelle).
Celui qui a peiné et persévéré dans l'étude du judo pour mériter la ceinture noire se distingue des autres étudiants. Il est désormais qualifié pour étudier la subtilité des techniques et méditer le sens profond du judo.
La ceinture noire ne lui confère pas seulement une dignité, mais d'importantes responsabilités.
Le prestige traditionnel, séculaire et universel, attaché à la ceinture noire, se reporte aussi sur son possesseur. C'est pourquoi la ceinture noire doit se montrer digne de ce prestige.
Le judo est jugé par tous, non seulement sur la valeur technique du ceinture noire, mais d'abord sur sa valeur morale et son comportement dans le dojo, l'étude, les compétitions et la vie.
De ce fait, chaque ceinture noire est un ambassadeur du judo qu'il représente même à son insu.
Il doit donc donner l'image véritable du judo. Car se conduire dans le dojo ou au dehors de façon contraire aux règles traditionnelles d'honneur et de morale des Arts Martiaux serait préjudiciable, non seulement au possesseur de la ceinture noire, mais aux autres ceintures noires et au judo tout entier.
C'est pourquoi chaque ceinture noire, engagé dans la voie du judo, l'est aussi dans celle du BUSHIDO. Il doit donc étudier, pratiquer et vivre le BUSHIDO en même temps que le judo, car ils sont inséparables.
En Europe, les chevaliers du Moyen Age dans l'inde, les Kshattryas, avaient les mêmes codes d'honneur que les Samouraïs Japonais. Ce qu'il y a de plus humain dans nos civilisations mécanistes est une survivance des principes chevaleresques.
Le BUSHIDO des Samouraïs est toujours vivant et actuel au Japon. Sa vitalité éveille en nous l'écho profond de notre ancienne culture chevaleresque. La pratique du BUSHIDO ne nous est donc pas étrangère. Jointe à celle du judo et des Arts Martiaux, elle reprend seulement une actualité civilisatrice.
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